samedi 3 octobre 2009

Polanskrise


Ainsi donc les intellectuels français se mobilisent pour empêcher l'extradition du cinéaste Roman Polanski vers les Etats-Unis. "Au nom du génie créateur, de l'artiste, du formidable réalisateur" selon BHL, il suffirait d'être connu et reconnu pour échapper à la justice aveugle. Mais, si Monsieur Polanski est innocent et donc présumé ainsi, pourquoi renoncer à se présenter devant ses juges ? Et si Monsieur Michu (oui, oui, le mari de madame), soudeur à Sochaux, est, lui, accusé pour les mêmes méfaits, assisterons-nous à une telle mobilisation ?
Il y a peu, au tribunal correctionnel de Besançon, un couple était jugé pour avoir maltraité leur chien. Il y avait beaucoup de monde, tous les journalistes étaient là, les quotidiens et les radios nationales ont couvert l'événement. Mais, au même moment, dans la salle mitoyenne, un homme était jugé pour avoir tabassé son épouse. Et là, il n'y avait personne. C'est vrai que cela n'est pas nouveau, ce n'est pas une information...

lundi 21 septembre 2009

La crise et le chaos


A voir cette vidéo qui donne le vertige sur le monde que nous nous préparons. Il y a urgence à repenser la gouvernance des entreprises (d'où la multiplication des appels actuels à l'émotionnel et à l'éthique des affaires). Nos sociétés exponentielles vont-elles implosées ? Qu'allons-nous laisser aux générations futures ? Il est urgent de créer des forces de réflexion rapide comme le souhaite Patrick Lagadec.
Sinon le désert physique et psychologique nous guette.

samedi 15 août 2009

Crise et société


Comment la société française a évolué ? Il faut regarder attentivement le DVD réalisé par l'INA qui regroupe de très nombreux reportages de l'ancienne émission "5 colonnes à la Une". Outre la très belle leçon de journalisme..., (on prend le temps d'écouter les personnes, on cadre avec esthétisme les lieux, on pose des questions d'investigation), je ne peux être que frapper par un phénomène qui me semble disparu aujourd'hui : le bon sens. Certes mai 68 est passé par là, mais il est frappant de retrouver dans ces très nombreux reportages, un bon sens assez simple mais pertinent. Et si la crise morale de notre société ne se résumait pas à cela : la perte du bon sens ?

samedi 18 juillet 2009

Gastronomie et crise


En ces temps moroses où tout semble aller de travers, il est un lieu où il fait bon se retrouver et déguster une cuisine fine, originale dans le calme et la volupté des sens. Le restaurant Les Cèdres appartient à ces lieux uniques où la crise est loin : le palais, le nez sont exacerbés, les vins sont remarquables et le service professionnel et toujours discret. Un instant bonheur unique...

dimanche 14 juin 2009

Développer les aptitudes humaines face à la crise : une urgence sociale


En réponse au papier de Nelly Soussan-Sayagh dans le forum de discussion de Viadéo anticipation de crise :
Tout en souscrivant à la réflexion de Nelly Soussan-Sayagh, nous souhaiterions ici moduler cet avis.
Par expérience dans les entreprises et les organisations dans lesquelles nous intervenons, la crise est souvent considérée comme le scénario improbable.
Culturellement tout d'abord, parce que les managers sont peu préparés aux situations de crise de part leur formation initiale. Contrairement aux pays anglo-saxons, les écoles de management consacrent à peine une dizaine d'heures en 4 ans à la gestion et à la communication de crise...
Philosophiquement ensuite, parce que ces mêmes managers considèrent que la crise n'arrive qu'aux autres (sans doute ce sentiment est-il moins présent aujourd'hui).
Techniquement également, dans la mesure où les scénarios de crise, les manuels, les outils, sont rarement testés, évalués, réexaminés. Les entreprises se considèrent prémunies dans la mesure où les procédures existent... Par ailleurs, ces mêmes entreprises avancent à l'aveugle et rares sont celles qui se dotent d'un véritable système de veille. A ce titre nous rappelons souvent le cas de ce comité directeur incapable de citer les crises que connaissait son principal concurrent... Dans le même esprit, cette autre entreprise classée Seveso seuil haut, qui ignorait les principaux acteurs dans les services de secours, méconnaissait les élus, et vivait ainsi dans une sorte de posture aveugle.

Ce que recherchent les entreprises pour lesquelles nous intervenons, c'est avant toute chose du pragmatisme et de l'opérationnel. Nous craignons que le temps n'est plus tellement à la formation humaine, même si nous le recommandons avec force. Non, les entreprises se sentent acculées devant des scénarios de crise qui ne cessent de se multiplier et réclament des solutions pratiques. Dévorées par la logique productiviste et le marketing omniprésent, ces organisations ont souvent oublié que leur première richesse est leurs salariés. C'est pourquoi, soyons optimistes, nous assistons parfois à des réflexions sur le projet et la vision de leur entreprise. Le retour à quelques valeurs centrales est parfois un bon signe d'une prise de conscience sur la finalité de l'entreprise.

Enfin, nous ne pouvons que mettre en garde les entreprises et au delà les opinions publiques. Certes le mot "crise" est utilisé dans tous les sens par des médias qui trouvent dans le concept un "produit" vendeur. Le "spectacle" de chefs d'entreprise pris en otage, la trop longue médiatisation de catastrophes sans aucun élément de compréhension ou d'analyse, la dramatisation continue de crises sociales bien réelles, conduisent à une posture globale de défiance envers tout et tout le monde conduisant inexorablement notre société à une société de victimes...

Alors effectivement il convient, bien au delà des entreprises, de développer les aptitudes humaines face aux crises dont les deux piliers, selon nous, s'appellent la morale et le discernement.

Pathos

Le Monde 2 nous réserve parfois des lectures lumineuses. Je ne peux que vous conseiller de vous imprégner de cette chronique parue le 12 juin : la douce tyrannie de l'émotion de Didier Pourquery.
Ou comment les médias nous gavent de pathos afin de captiver (capturer ?) des téléspectateurs-auditeurs-lecteurs... Il est où le discernement, cette capacité que nous avons tous, oui, tous de comprendre notre société ? de faire fonctionner nos neurones afin d'être moins stupide devant le petit écran ? Allez courage...

Home sweet home


Impossible d'y couper. J'ai regardé Home. Splendide, magnifique terre. YAB a réalisé un film d'une beauté comparable aux plus belles fresques. L'éblouissement est permanent et YAB est incontestablement un très grand photographe. Il devrait d'ailleurs ne faire que de la photographie. Car Luc Besson et PPR auraient du lui suggérer de ne pas faire le commentaire : voix monotone, nasillarde, sans la tessiture et la profondeur d'un Rochefort ou d'un Giraudeau ou Marielle. Dommage. Et puis le fond : que de chiffres assénés pendant une heure trente. Je suis incapable de m'en souvenir et de retenir quoi que ce soit. Donc à part ne plus manger de viande et de poissons, on fait quoi au juste ? On contemple la planète bleue comme une orange ?

Fin de sieste


Plusieurs mois sans poster un avis ou une humeur. Ça repart aujourd'hui sans doute parce que des amis ou des relations m'ont posé des questions sur ce que je faisais au quotidien et où en était mon blog. Donc il était lu ? Ouf, internet sert donc à quelque chose...

dimanche 15 février 2009

Crise de foi

Suite à la réintégration dans l'église des intégristes du mouvement lefèvriste, comment ne pas s'interroger lorsque l'on a un minimum de conviction et de valeurs chrétiennes sur ce geste. Est-ce la seule expression du pardon ? Est-ce une réelle volonté de ramener les brebis égarées ? Quelle garantie d'allégeance de ce mouvement à l'Eglise de Vatican II ?
Ainsi le trouble est réel et la peur aussi de retrouver des pharisiens, des intolérants...
Cette décision fait le jeu de qui ?
Beaucoup de questions sans réponse...