Le métier de journaliste existe-t-il encore ? Telle est la question qu'un ancien correspondant de Canal + et d'Arte me posait cette semaine. "Pas vraiment, non" fut sa réponse. Peur de déplaire à une rédaction elle-même soumise au marché de l'information, peur de perdre des lecteurs allant chercher des nouvelles sur Internet ou dans les quotidiens gratuits, peur de ne plus pouvoir conduire leurs investigations sur des sujets brûlants, peur encore de perdre leur travail, contraintes économiques obligent. Le journaliste deviendrait-il un fonctionnaire de l'information ? Probablement et le remerciement d'Alain Duhamel de France 2 et de RTL est significatif. Un journaliste peut s'exprimer, mais pas trop, il peut critiquer, mais pas trop, il peut prendre partie, mais pas trop.
Alors pouvons-nous encore rêver dans les grands médias d'un journalisme d'investigation, d'un journalisme engagé mais clairement identifié. Ce qui nuit sans doute aujourd'hui, c'est la pesante incertitude des médias sur leurs prises de position. Albert Londres écrivait que "le métier d'un journaliste n'ést pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie". Les médias l'auraient-ils oublié ?
dimanche 11 mars 2007
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